ArkeoGIS

Objectifs

Le développement des outils numériques, et la généralisation de l’utilisation des SIG et des bases de données permet aujourd’hui une mutualisation simplifiée de nos connaissances. De nombreux outils existent, mais ils sont souvent difficiles d’accès ou limités dans leur emprise – spatiale, chronologique ou thématique.

Le projet ArkeoGIS  est à l’origine une initiative visant à partager les données des différents intervenants de l’archéologie et des sciences paléo environnementales (géomorphologues, pédologues, palynologues…), dans un contexte multilingue et transfrontalier du Rhin Supérieur afin que tous les acteurs de la recherche aient un accès dynamique aux données produites par leurs collègues.

ArkeoGIS peut servir à tout travail de recherche individuel ou collectif. Il permet de mettre en commun, de questionner d’analyser au moyen d’une interface cartographique les données scientifiques géoréférencées concernant le passé (archéologie, environnement, histoire, …). ArkeoGIS est une plateforme sécurisée, open source et gratuite en ligne, accessible en quatre langues (Allemand, Anglais, Espagnol et Français).

ArkeoGIS est une application pluridisciplinaire. Les bases de données sont issues de travaux de chercheurs institutionnels (effectués aussi bien dans le cadre de leurs recherches personnelles que dans le cadre de contrats), d’étudiants avancés, de sociétés privées, de services d’archéologie mais aussi issues de travaux de paléo environnementalistes, d’historiens ou de géographes. L’interdisciplinarité est encouragée, tous ces travaux / bases de données étant partagés accessibles et requêtables en ligne (webSIG) par les utilisateurs identifiés d’ArkeoGIS.

Modalités de participation

Chaque auteur mettant à disposition des informations géoréférencées au format ArkeoGIS (protocole d’import) reste maître de celles-ci et peut seul décider de les modifier. Il peut accéder aux informations des autres contributeurs afin d’implémenter sa base. Un annuaire permet de mettre en contact les chercheurs, afin de développer les échanges, entre pays et entre institutions.

L’étendue chronologique de l’outil est ouverte et multiple, permettant d’agréger des informations depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours concernant toutes les régions.

Chaque utilisateur dispose d’un espace projet personnalisable. Il peut interroger en ligne tout ou partie des bases disponibles, afficher ses résultats sur plusieurs fonds de carte, archiver et exporter les résultats de sa requête vers d’autres outils (export CSV).

Bien que visant à une libre mise en commun des données archéologiques et géographiques, ArkeoGIS met à disposition des données sensibles qui pourraient conduire à un pillage de gisements archéologiques. C’est pourquoi l’accès à l’outil est réservé aux professionnels de l’archéologie (établissements de recherche, services régionaux ou nationaux, opérateurs, chercheurs, étudiants avancés). 

Le lien pour une demande de création d’utilisateur : http://arkeogis.org/demande-dacces/

Les non-spécialistes trouveront dans ArkeOpen un outil partageant les données ouvertes par les professionnels ici ArkeOpen et d’autres liens vers des projets similaires là https://arkeogis.org/manuel/externes/

Résultats 

Une dizaine de chronologies différentes sont actuellement disponibles de la péninsule ibérique et de la Méditerranée au moyen orient en passant par l’Europe continentale. L’emprise spatiale d’ArkeoGIS permet d’afficher des informations sur toutes les régions. A ce jour les régions les mieux renseignées sont le Rhin Supérieur, le bassin méditerranéen et le Proche Orient.

Plusieurs dizaines de milliers de sites, objets et analyses sont d’ores et déjà accessibles, ce qui fait d’ArkeoGIS un outil puissant pour tout travail de recherche. De plus, ArkeoGIS offre à ses utilisateurs une structure stable via l’hébergement des données au sein de l’IR* Huma-NUM. ArkeoGIS fait aussi le lien vers d’autres outils numériques, ses utilisateurs peuvent ainsi avoir connaissance de différents projets numériques en ligne. Enfin, un annuaire facilite les contacts et les échanges entre chercheurs, entre pays et entre institutions.

L’ouverture d’ArkeoGIS à l’ensemble des citoyens intéressés permettrait à ces derniers de profiter d’un état de la recherche actualisé, et d’approfondir leurs connaissances grâce aux nombreuses ressources en ligne. Cela offrirait à la communauté des archéologues professionnels la possibilité d’accéder à une somme de connaissances disparates dont ils ignorent souvent jusqu’à l’existence.

Les freins à lever actuels pour permettre librement cette intervention citoyenne dans la production de connaissances en archéologie sont avant tout légaux. Une fois ces questions résolues, la mise en œuvre et le contrôle de la qualité des données ainsi que l’alignement nécessiteront des personnels formés et qualifiés pour partager ces savoirs et attirer l’attention sur les plateformes et outils de partage des données scientifiques.

L’inventaire des données disponibles est ici http://arkeogis.org/manuel/index-bdd/

La liste des fonds de cartes utilisable ici http://arkeogis.org/manuel/cartographiques/

Ressources – Références

La tribune d’Huma-Num – Partage d’expériences : ArkeoGIS : de la truelle au webSIG (lien)

ArkeoGIS, partage et interrogation de données spatialisées sur le passé (lien)

Bernard, Loup, ArkeoGIS, “Partager les données des professionnels en archéologie”, CULTURE ET RECHERCHE n° 140 hiver, Recherche culturelle et sciences participatives, p.93, 2019–2020 (lien)

cf. aussi https://arkeogis.org/actualites/ pour d’autres articles et ressources