La recherche artistique participative - Webinaire réseau Particip-Arc
Troisième séance de la série de trois webinaires les 17, 31 mai et 7 juin 2021
Webinaires coordonnés par l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence Félix Ciccolini, membre du réseau Particip-Arc.
La définition de la recherche en art –sa nature, ses méthodes– reste aujourd’hui encore problématique. Nous pouvons néanmoins avancer qu’il s’agit de cette partie d’un champ plus vaste qui est concerné par l’expérimentation d’un côté et par la pensée critique de l’autre. Les notions de “talent” ou “d’intuition” artistiques sont alors à réévaluer ou à réinterroger à l’aune des recherches artistiques participatives. Dans ce cas, l’acte de créer et celui de penser la création en train de se faire seraient imbriqués et favoriseraient le passage du soi au nous ; cette dimension induisant par conséquent une articulation nouvelle des méthodes, des techniques pour inventer un langage commun.
Si la recherche artistique peut être considérée comme une transformation critique des pratiques, alors la recherche artistique participative représente, depuis les premières décennies du 20e siècle, un de ses axes principaux.
Le réseau Particip-Arc se propose d’approfondir ces réflexions lors d’une série de webinaire, au travers de trois axes : les politiques de la recherche culturelle participative (17 mai); les nouvelles formes de recherches artistiques : l’expérimentation en réseau et le cyber activisme (31 mai) ; L’art-science participatif (7 juin).
Lundi 7 juin de 14h à 16h
L’Art-Science participatif
Nous pouvons identifier des actions en coopération ayant comme objectif la diffusion du savoir non artistique et qui s’appuient sur des projets ou des collaborations avec des artistes pour y parvenir. Se développent aussi d’autres modèles de recherche-action apparentés à ce que nous nommons ici les pratiques artistiques participatives, lesquelles démarches situées produisent des connaissances à partir de leur contexte, informant par là même, et à dessein, les sciences politiques, sociologiques, ou anthropologiques par exemple. Parce que l’art ne relève pas de la médiation, la place de l’artiste au sein d’une expérience participative n’est pas simplement à envisager au milieu d’une configuration polarisée, entre les scientifiques d’un côté et le public de l’autre. Chacun des participants, au cœur du processus, questionne l’individu comme acteur et sa position à l’intérieur du système de production du savoir. En cela la recherche artistique participative travaille le rapport entre démocratie, politique et connaissance. Nous souhaitons interroger ici les nouvelles formes d’art envisagées comme un commun qui, tout en réinventant l’idée de collectif, ambitionnent de transformer la société, notamment dans son accès à la connaissance.
Séance modérée par Jean Cristofol, philosophe, coordinateur de l’antiAtlas des frontières
Avec les interventions de
- Maud LeFloch, POLAU – pôle arts&urbanisme
- Camille Vandaele, Comédie de Caen ou Céline Ohrel, comédienne, metteure en scène et auteure
- Marie Preston, artiste et enseignante-chercheuse à l’Université Paris 8
- Fabrice Gallis, artiste et chercheur associé à La Coopérative, Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole