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Objectifs

Référencement des sites miniers et métallurgiques anciens sur le Massif armoricain, de la Protohistoire à l’époque Moderne, afin de mieux cerner leur organisation et leur évolution dans le temps. À partir de quand les gisements ont été exploités ? par qui ? comment ? en quelle quantité ?

Actions concrètes

- Prospection pédestre pour identifier les districts miniers et métallurgiques
- Obtenir des éléments de datation (mobilier associé, étude typologique)
- Remplir la fiche d’enregistrement de site

Déjà créé
En région

Massif armoricain

Type de projet : Sur le terrain

Période de participation : Toute l’année

Niveau d'implication : Au cas par cas

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Description du projet

Contexte 

Les productions anciennes de l’ouest de la France sont surtout connues à travers les activités liées aux ressources de la mer (sel, pêche) et de la terre (agriculture, élevage). Cet espace a aussi produit de très grandes quantités de métaux. Le Massif armoricain est en effet riche en minerais divers (or, étain, plomb, fer). À toutes les époques, depuis l’apparition des premières productions, à la fin du Néolithique, jusqu’à la période Moderne, leur exploitation a contribué à la richesse régionale. Cet espace correspond à la plus grande réserve d’étain en France. C’est aussi le deuxième plus grand bassin ferrifère, après la Lorraine. L’or est présent dans de très nombreuses rivières et le plomb a connu de très grandes exploitations modernes, comme celles de Huelgoat-Poullaouen, au point que la région a été qualifiée de « mine du royaume » au XVIIIème siècle.

Aucune réflexion collective n’avait jusqu’à présent été menée sur l’importance de cette activité dans les économies anciennes. Ce projet vise à mieux cerner l’histoire – humaine et technique – de cette activité qui a progressivement disparu de la mémoire collective. Un collectif a été constitué afin de pouvoir mutualiser l’ensemble de ces données et concevoir une base de données pluridisciplinaire sur les différents sites de mines et de métallurgie sur le Massif Armoricain.

Objectifs

Lancé en 2021, le projet ArchéoMétal-Armoricain fédère une vingtaine de chercheurs, issus de différentes disciplines (archéologues, archéomètres, géologues, géographes, historiens, etc.) et de différentes institutions (UBO, Rennes, CNRS, collectivités territoriales, Eveha, etc.), chacun apportant son expertise scientifique. Le projet repose également sur une collaboration étroite entre les professionnels de l’archéologie (Eveha, Inrap, CDA Finistère et Morbihan) et les prospecteurs bénévoles de la région Bretagne, indépendants ou issus du milieu associatif (CERAM, CERAPAR, CFRA). (lien équipe projet et collaborateurs)

ArchéoMétal-Armoricain a pour objectif de réaliser un inventaire aussi exhaustif que possible des mines et ateliers métallurgiques du Massif armoricain, depuis les périodes les plus anciennes jusqu’à l’époque Moderne, afin de mieux comprendre leur organisation et leur évolution dans le temps :

  • Cerner l’ampleur de l’activité métallurgique, depuis son démarrage jusqu’à l’époque Moderne (À partir de quand les gisements ont été exploités ? par qui ? comment ? en quelle quantité ?)
  • Comprendre son organisation : appréhender les districts miniers et métallurgiques
  • Restituer les chaînes opératoires selon les époques
  • Évaluer l’impact de ces activités sur le paysage

L’approche pluridisciplinaire croise plusieurs types de données : exploitation des sources documentaires (archéologiques, historiques et géologiques, apport de la toponymie et de la microtoponymie), photo-interprétation (Lidar) ; prospections pédestres et géophysiques ; sondages ; études archéométriques réalisées sur les déchets de production.

Le projet vise à produire un environnement collaboratif de recherche qui s’appuie sur plusieurs outils en ligne : une base de données (Archéométal-armoricain), une bibliothèque Zotero et un fichier d’indices de sites.

Modalités de participation

Les contributrices et contributeurs, une fois intégrés dans le réseau et formés aux connaissances de base, peuvent participer à la prospection pédestre pour identifier les districts miniers et métallurgiques, les éléments de datation (mobilier associé, étude typologique) et transmettre les données via la la fiche d’enregistrement de site qui sera intégrée dans la base de données. 

La base de données collaborative ainsi que son plan de gestion sont en cours de consolidation, et certaines des données peuvent présenter un caractère sensible du fait de la nature des vestiges enregistrés. C’est pourquoi l’accès à l’outil, en tant que « contributeur » est réservé aux professionnels de l’archéologie (établissements de recherche, services régionaux ou nationaux, opérateurs, chercheurs, étudiants avancés), ainsi qu’à des archéologues bénévoles initiés et approuvés œuvrant de concert avec le réseau.

Des journées de formation sont organisées par les membres du projet pour accompagner les prospecteurs et contributeurs dans la collecte des données.

Bilan / Résultats

La base de données, ArcheoMetal-armoricain, hébergée par la TGIR Huma-Num, recense les sites miniers et métallurgiques reconnus sur le Massif armoricain, quelle que soit la période (du Chalcolithique à l’époque Moderne) et le métal concerné (fer, plomb, cuivre, étain, or, argent). Elle compte actuellement  1228 sites répartis sur les quatre départements bretons, la Mayenne et le Maine-et-Loire. 

Ces données sont disponibles aussi bien aux chercheurs qu’au grand public. L’accès aux fiches génériques est libre ; les fiches descriptives détaillées sont visibles uniquement par les contributrices et contributeurs du réseau dans un souci de protection et ainsi éviter les éventuels pillages et destructions des sites liés à certaines données sensibles. 

Ressources

Le projet est décrit sur le carnet hypothèse : https://archeometal.hypotheses.org/

Références

Une bibliothèque Zotero partagée centralise la bibliographie sur le sujet (publications, rapports de fouille et de prospection, rapports BRGM). Près de 800 références ont actuellement été répertoriées. Pour faciliter les recherches, des « marqueurs » sont attribués à chacune d’entre elles : ils indiquent le type de métal concerné, l’étape de la chaîne opératoire (mine, métallurgie primaire, métallurgie secondaire) et les communes et départements concernés. 

 

La participation

Formation nécessaire

Il est nécessaire d’avoir des connaissances de base en archéologie et paléométallurgie. Des formations auprès de spécialistes ont lieux lors de journées organisées dans le cadre du projet.

Matériel nécessaire

Fiche de terrain, appareil photo et échelles, ordinateur

Les co-responsables

Etienne Clouin

Etienne Clouin

Doctorant

Université Rennes 2

Etienne Clouin

Cristina Gandini

Cristina Gandini

Maître de conférences

CRBC, Université de Bretagne Occidentale

Cristina Gandini

Cécile Le Carlier de Veslud

Cécile Le Carlier de Veslud

Ingénieure CNRS

UMR 6566 CReAAH, Université Rennes 1

Cécile Le Carlier de Veslud

Emmanuelle Meunier

Emmanuelle Meunier

Post-doctorante

CRBC / Université de Bretagne Occidentale et CReAAH / Université de Rennes 1

Emmanuelle Meunier